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Community and Societal Development

How can cross-cultural development workers help communities and societies thrive by following godly principles?

Urbanisation incontrôlée et assainissement urbain au Sud-Cameroun. Le cas du quartier Obili à Yaoundé

Originating from the Messamena’s District Council in the East Region of Cameroon, eco-sociologist Samuel-Béni Ella Ella is an Associate Professor at the Cameroon University of Yaoundé 1, where he teaches General Sociology

Originating from the Messamena’s District Council in the East Region of Cameroon, eco-sociologist Samuel-Béni Ella Ella is an Associate Professor at the Cameroon University of Yaoundé 1, where he teaches General Sociology

WCIU Journal: Community and Societal Development Topic and Area Studies Topic

January 3, 2020

by Samuel-Béni Ella Ella and Carole Alexis Ngassomo Emama

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Introduction

Native of the Ndiang’s District Council in the East-Cameroon, Carole Alexis Ngassomo Emama is a holder of a Bachelor’s Degree in Sociology and Anthropology and a Master’s Degree in Management of projects of development. She is preparing a PhD thesis…

Native of the Ndiang’s District Council in the East-Cameroon, Carole Alexis Ngassomo Emama is a holder of a Bachelor’s Degree in Sociology and Anthropology and a Master’s Degree in Management of projects of development. She is preparing a PhD thesis on the uncontrolled urbanization of the Bertoua’s town in East-Cameroon.

La question de l’urbanisation incontrôlée au Cameroun reste d’actualité pour les sciences sociales, dans la mesure où les questions urbaines sont longtemps restées cloisonnées sur la  ségrégation socio-spatiale (A. Medam, 1971 ; P. Vennetier, 1991 ; P. Mc Auslan, 1986), les modalités de construction d’une ville (A. Franqueville, 1984 ; Stren et al, 1993 ; M. Simeu Kamdem, 2004) ou la conceptualisation de « l’urbanisation sauvage et galopante » (J-M. Ela, 1983). En effet, la problématique de l’urbanisation du Cameroun a été marquée par un fait majeur, notamment les longues crises économique des années 1980 et 1990, qui se sont traduites par un faible investissement dans ce secteur. Il en a résulté un développement anarchique des espaces urbains, composés à 70% d’habitats sous structurés[1] et caractérisés par une quasi absence des services de base (eau potable, voies d’accès, assainissement) et une insécurité foncière. Pour sursoir à cette situation, l’article 26 de la loi camerounaise sur l’urbanisme de 2004 institue des documents de planification urbaine[2]. Malgré cette loi et la politique gouvernementale en vigueur[3], on observe aujourd’hui une prolifération des quartiers populaires dans la métropole Yaoundé, où l’urbanisation n’est pas efficacement gérée par les pouvoirs publics. Le cas du quartier Obili est pathétique. Aussi notre préoccupation est-elle de savoir qu’est ce qui explique l’accroissement de l’urbanisation incontrôlée dans le quartier Obili et quels sont ses effets sur l’assainissement urbain ? Par anticipation, la prolifération des constructions anarchiques au quartier Obili, qui s’explique par un ensemble de facteurs socio-économiques, favorise plusieurs effets pervers. Au plan théorique, cette étude mobilise l’interactionnisme symbolique d’E. Goffman (1973 : 12), qui intervient ici pour cerner les relations quotidiennes entre les populations d’Obili et entre ces populations et leur cadre de vie et montrer ainsi les effets pervers de ces différentes relations sur l’assainissement urbain. Au plan méthodologique, trois principales techniques ont permis de recueillir les informations analysées ici, à savoir : la recherche documentaire, l’observation directe et 25 entretiens semi-directifs réalisés avec les chefs de ménages, de quartiers et de blocs, et les responsables gouvernementaux et locaux de l’aménagement urbain. Après la sociographie du quartier Obili, l’étude s’attèle à dévoiler les facteurs réels de l’urbanisation incontrôlée ici et ses effets pervers sur l’assainissement urbain.

Sociographie du  quartier Obili

Ce section met en exergue l’état des lieux du milieu d’étude, à savoir : le quartier « Obili », à travers son histoire et sa géographie.

Historique du quartier Obili

D’après la carte représentative de Yaoundé (figure1 ci-dessous), la zone dite « Obili » est  située au secteur du plateau Atemengue depuis la période allemande. « Atemengue » tire son appellation du nom d’un grand dignitaire Ewondo, qui était, à l’origine, la plus haute autorité de ce village, dont la chefferie était située à quelques pas de l’actuel site de l’ambassade de France.

Suite au traité Germano-Douala, les allemands arrivent sur le site du plateau Atemengue, où ils trouvent des familles autochtones, qu’ils contraignirent à quitter leurs habitations pour les forêts voisines (L. Mebenga Tamba, 1984, 27). Une seule version circule sur l’explication du toponyme « Obili », qui vient de la déformation du terme français « obligatoire ». Selon une loi des autorités françaises de 1934, les « Mvog Atemengue », les « Ndong » et les « Emveng » furent expropriés de leurs terres et déplacés « obligatoirement » de leurs villages ancestraux, qui étaient placés à l’endroit où se trouvent aujourd’hui les bâtiments de l’Assemblée nationale, l’ambassade de France, le lycée général Leclerc et le camp militaire, qui le jouxte[4]. Les populations concernées furent sommées de se réinstaller au lieu où elles se trouvent actuellement, c'est-à-dire en face du quartier « Melen », non pas de leur gré, mais de force, c’est-à-dire « Obili » en langue ewondo[5]. Les habitants d’« Obili » étaient, donc, des « obligés » (J. E. Pondi, 2013, 36). Aujourd’hui, le quartier « Obili» est une composante du quartier « Ngoa-Ekelle ».

Organisation sociale et politique

Les noms des quartiers de Yaoundé présentent de façon générale un intérêt sociologique. Leur organisation sociale implique la reconstitution des liens généalogiques, qui obligent chaque génération à léguer la terre à sa progéniture. Chez les Ewondo d’« Obili », comme chez tous les autres membres de la tribu Beti, l’occupation de la terre se fait selon que l’on appartient à la même famille. L’homme, qui est le chef de famille, construit une maison familiale appelée « aba’a » et des cases-cuisines (« kisin »), bâties en fonction du nombre d’épouses. Une fois que le fils atteint l’âge de se marier, il quitte la maison familiale pour aller s’installer dans sa résidence. Très souvent, l’appellation attribuée à cette résidence mère est un composé, appelé « Elig » ou« Mvog », qui veut désigner les descendants de la même famille. L’organisation sociale s’inscrit donc ici dans le cadre des relations inter-claniques. À côté de cette organisation sociale, il existe l’organisation politique.

Dans les années 1950, on avait la grande chefferie Atemengue, qui réglait tous les conflits qui avaient dépassé les représentants de chaque groupe de familles. Depuis 1977[1], l’administration a installé les chefferies, qui sont ses bras séculiers. Avec la construction de l’université de Yaoundé 1, la population a fortement augmenté dans les quartiers environnant l’université, et « Obili » est devenu un quartier cosmopolite.

Données administratives

Comme il a été évoqué plus haut,  « Obili » est un nom commun que portent quatre grands quartiers, qui se trouvent dans la même zone, à savoir : « Ngoa-Ekelle Obili 1 » « Ngoa-Ekelle Obili 2 » « Ngoa-Ekelle Obili 3 » et « Ngoa-Ekelle Obili 4 ». Ces noms portent le nom du quartier « Ngoa-ekelle », en souvenir de l’histoire qui les relie. À la tête de chacune d’elle se trouvent des chefs de 3e degré. Chaque chefferie  possède des blocs, qui sont dirigés par des chefs de blocs, qui suppléent ces chefs titulaires dans la direction du quartier, dans le strict respect des normes publiques et coutumières, sous l’autorité du sous-préfet. Le tableau 1 suivant présente l’ensemble des chefs de quartiers d’Obili.

Tableau 1: Noms des chefs de quartiers et Nombre de blocs par quartier

Tableau 1: Noms des chefs de quartiers et Nombre de blocs par quartier

Au plan organisationnel, la chefferie traditionnelle intègre une architecture structurée de manière à assurer la mise en œuvre de ses prérogatives Mamoho (2012 : 33). Il s’agit :

d’un chef traditionnel, placé à la tête de l’institution avec pour mission la paix sociale, le maintien de l’ordre public, la gestion primaire des conflits, la promotion du développement communautaire[1] ;

d’un secrétaire, chargé de la rédaction des correspondances et des documents relatifs au fonctionnement de la chefferie ;

d’un conseil de notables, qui constitue le centre décisionnel, chargé d’aider le chef dans l’organisation et l’orientation des actions envisagées par ce dernier ;

des chefs de blocs, qui sont les représentants du chef traditionnel dans toute l’étendue du quartier ;

d’un comité de développement, qui impulse les projets de développement.

Chaque chefferie de 3è degré travaille en étroite collaboration avec la commune de l’arrondissement de Yaoundé IIIè, basée à « Efoulan », sous l’autorité du sous-préfet. Comme le montre la figure 1 ci-dessus, le quartier « Obili » correspond à l’unité de commandement d’une chefferie traditionnelle de 3è degré, qui se trouve dans l’arrondissement de Yaoundé IIIème, qui est une circonscription administrative du département du Mfoundi, dans la région du Centre.

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Géographie du quartier Obili

Le quartier « Obili » se trouve en zone urbaine et s’étend sur une superficie de 30 km2 (Plan de développement de la commune de Yaoundé III, 2010 : 15). L’institut national de cartographie (2008 : 36) donne les coordonnées géographiques suivantes : latitude Nord 13°30 et 18°20 ; longitude Est : 48°60 et 2°57. Il est limité au Nord par les quartiers « Nkol-bikok » et du centre administratif ; au Sud par les quartiers « Mvolye », « Ngoa-ekelle » et « Biyem-assi », à l’Ouest par les quartiers « Nkoldongo et « Etam Bafia » et à l’Est par le quartier « Melen ».

Les données physiques

L’accent est mis ici sur le relief, le climat, l’hydrographie et la pédologie. Le climat intègre l’ensemble des paramètres climatiques de « la ville aux sept collines » qu’est Yaoundé. C’est donc un climat de type « yaoundéen », qui est un sous-ensemble de climat équatorial forestier. La température moyenne y est de 23,5° C. La pluviométrie est estimée à environ 1600 mm d’eau par an, répartie en quatre saisons, dont deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses (Institut national de cartographie, 2008, 26). L’hydrographie est constituée d’un lac, qui coule vers le sud élargir le lit de la rivière « Mefou ». Ce lac connaît une restriction au fur et à mesure que le temps passe, du fait des populations riveraines, qui s’installent tout autour, soit en construisant des maisons d’habitations, soit en faisant des jardins des cultures maraîchères, dont les récoltes sont écoulées dans les marchés de la ville. Le sol est généralement latéritique et menacé en saison pluvieuse par l’effet de l’érosion que favorise son relief très accidenté. Mais, cela n’empêche pas le développement de l’agriculture urbaine sus-évoquée.

Le milieu humain

D’après les chiffres du 3è recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2005, le quartier « Obili » est peuplé de 11300 âmes répartis, ainsi qu’il suit : 5245 hommes contre 6055 femmes (Bucrep, 2005 : 32). Cet effectif connaît une progression de près de 2,5% par an. La population est cosmopolite, c’est-à-dire à dire à l’image de toutes les aires ethnoculturelles du Cameroun, en plus des ressortissants d’autres pays africains (Nigérians, Sénégalais, Maliens et Tchadiens) ; soit 5% d’étrangers contre 95% de nationaux, dont 55% de jeunes de moins 25 ans (Plan de développement communal de Yaoundé III). Et cette population diversifiée cohabite plus ou moins pacifiquement, malgré la diversité des confessions religieuses (église catholique, témoins de Jéhovah, églises de «  réveil », musulmans).

Les infrastructures sociales

Le quartier « Obili » regorge des infrastructures sanitaires, éducatives et sociales. En dehors des petits centres de santé (qui prolifèrent çà et là) et des associations qui offrent des soins spécialisés[1], le quartier « Obili » jouxte le centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHUY).

Les activités économiques

« Obili » est un site stratégique à plusieurs égards. Il est vrai que certains « entrepreneurs privés » ont investi dans la construction des mini-cités estudiantines. Mais, il n’y a pas que les promoteurs privés, qui trouvent le site d’Obili attrayant. Nombreux sont les camerounais ordinaires, qui s’y sont établis. En dépit de cette pléthore d’acteurs, qui montre qu’Obili est un site stratégique pour différentes raisons, il faut reconnaître que c’est l’université de Yaoundé 1 (ex-université de Yaoundé), qui a transformé le quartier « Obili » en une agglomération. Car, pendant presque trois décennies, l’université de Yaoundé (UY), sise à Ngoa-Ekelle, est demeurée l’unique université du pays. Ceci a contraint plusieurs générations d’étudiants, une fois leur cursus secondaire achevé, à quitter le reste du pays pour venir poursuivre leurs études dans la ville de Yaoundé. Nombre d’entre eux ont choisi de s’établir dans et autour du quartier Ngoa-Ekelle pour des raisons diverses.

L’université de Yaoundé 1 (UY1) a attiré de nombreuses populations à « Obili ». Cet attrait a aiguisé l’appétit des commerçants, qui ont trouvé leurs intérêts. Les étudiants continuent d’affluer sur le site pour s’y établir du fait de la proximité et des commodités qu’ils y tirent. Comme on peut le constater, les étudiants, les élèves des grandes écoles et les travailleurs du secteur informel constituent une frange importante de la population du quartier. Car, la résidence dans le site d’« Obili » et des environs de Ngoa-Ekelle est porteuse de nombre d’avantages, comme : la proximité d’avec ces sites, les logements moins chers, le faible coût de transport, la possibilité de travailler en interaction avec les camarades et de bénéficier d’une information de première main, quant au fonctionnement de l’école, entre autres. Pour les étudiants et les populations à faible revenu, « Obili » permet de pouvoir payer le taxi au tarif normal pour se rendre en ville ; la proximité avec le grand centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHUY) et la circulation fluide permettent aux commerçants de faire des bonnes affaires.

Bien plus, le secteur informel connaît une grande expansion à « Obili », qui se traduit par une diversification accrue des intervenants et des activités (Kengne Fodouop, 1991 : 39). À côté des activités classiques (commerce de rue des produits manufacturés d’usage courant, couture, coiffure), de nouvelles activités enrichissent le décor quotidien : les jeux  de hasard, les activités d’esthétique corporelle (manucure, pédicure), la photocopie des documents, la plastification des pièces d’identité et des diplômes, la maintenance des appareils audiovisuels, les motos- taxis, la contrefaçon des parfums et des médicaments, les call-box, les bars et les ventes emportées, les auberges, les quincailleries (C. Maldonado, 1998 : 175 ; D. Atchang, 2005). Au-delà de ces activités, ce quartier est également le siège de plusieurs employés de maisons. L’abondance des petits métiers exerçant dans le secteur informel rejoint les statistiques qui révèlent que le taux d’emploi informel au plan national était de 83,5% en 2001 au Cameroun (BIT, 2002). Toutes ces activités font du quartier « Obili » un endroit très peuplé, où toutes les parcelles de terres sont déjà occupées, soit pour le commerce, soit pour les maisons d’habitation. Au point qu’il est maintenant important de questionner la situation urbanistique qui prévaut à « Obili » dans le paragraphe 2 suivant sur la base des résultats des enquêtes de terrain réalisées en 2013 et 2018.

Les causes profondes de l’urbanisation  incontrôlée à Obili et ses effets pervers sur l’assainissement urbain

Le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (2009) impulse la nécessité de faire des grandes villes du Cameroun des grands pôles d’attraction, où les règles d’urbanisme et d’assainissement seront respectées. Aussi ce deuxième paragraphe du papier ambitionne-t-il de présenter d’abord le cadre réglementaire de l’urbanisation au Cameroun et de ressortir ensuite les facteurs profonds de l’urbanisation anarchique au quartier « Obili » et ses effets pervers sur l’assainissement urbain.

Le  cadre de régulation de l’urbanisme au Cameroun

L’agrandissement rapide des villes au Cameroun a fait en sorte que l’État camerounais promulgue la loi du 21 avril 2004[1] pour mieux régler le secteur de l’urbanisme sur l’étendue du territoire national.  En effet, l’article 75 (1) de cette loi stipule que  l'urbanisme est régi au Cameroun par des règles générales d'urbanisme, et est mis en œuvre par les documents de planification urbaine, dont : le Plan-directeur d’urbanisme (PDU), le Plan d’occupation des sols (POS), le Plan de secteur (PS), le Plan-sommaire d’urbanisme (PSU).

Le Plan-directeur d’urbanisme (PDU)

Avec la prolifération de nouveaux quartiers, qui ne respectent aucun plan d’urbanisme, la loi du 21 avril 2004, pour ce qui concerne le PDU, recherche la cohérence au niveau des constructions et des règles d’urbanisme. Aussi le PDU vise-t-il à remédier aux dysfonctionnements constatés, tels que le développement des constructions spontanées et anarchiques qui accompagnent  l’urbanisation de la ville de Yaoundé. En effet, l’article 9 (1) de la loi  du 21 avril 2004 stipule que sont inconstructibles, sauf prescriptions spéciales, les terrains exposés à un risque naturel (inondation, érosion, éboulement, séisme, etc.) ; les parties du domaine public classées comme telles et les aires écologiquement protégées, telles que définies par la loi du 5 août 1996[2]. Pour compléter cet article, l’alinéa 2 ajoute que sont impropres à l'habitat, les terrains exposés à un risque industriel ou à des nuisances graves (pollutions industrielles, acoustiques, etc.) et ceux de nature à porter atteinte à la santé publique ou aux valeurs culturelles locales. Bien plus, pour rattraper les difficultés de transport et de logement, ainsi que mettre en pratique les manquements qu’a connu le schéma directeur de 1982 (partiellement réalisé), ce PDU permet également de trouver des solutions, comme la construction des logements sociaux et voiries urbaines ; l’accessibilité aux services urbains de base (eau, électricité).

Le Plan d’occupation des sols (POS)

C’est un document, qui fixe l'affectation des sols et les règles qui la régissent pour le moyen terme (10 à 15 ans). Il définit aussi le périmètre de chacune des zones d'affectation, et édicte, pour chacune d'entre elles, les règles, les restrictions et les servitudes particulières d'utilisation du sol (article 37,1). En rapport à la situation urbanistique qui prévalait et par rapport aux anciennes mesures prises en 1982, le POS est assorti d’un plan de zonage, qui définit les limites à ne pas dépasser lorsqu’on construit. De ce fait, l’article 13 de la loi du 21 avril 2004 dispose que l'emprise au sol d'un bâtiment est déterminée par le coefficient d'emprise au sol, qui est le rapport de la surface de la projection verticale du bâtiment sur la superficie de la parcelle. Ce coefficient ne peut dépasser 0,6 ; sauf dérogation expressément prévue dans les documents de planification urbaine, tels que définis à l'article 26. Et l’article 14 stipule que le coefficient d'occupation des sols est le rapport entre la surface totale de plancher construite et la surface de la parcelle. Il est fixé dans les documents de planification urbaine.

Le Plan de Secteur (PS)

C’est un document, qui, pour une partie d’agglomération, précise de façon détaillée l'organisation et les modalités techniques d'occupation du sol, les équipements et les emplacements réservés, les caractéristiques techniques et financières des différents travaux d'infrastructures (article 40, 1). Il est question ici de mettre les populations en garde sur les conditions d’acquisition des terres et de construction. Ceci implique que  le PS soit élaboré pour une partie d'une localité couverte par un Plan d'Occupation des Sols (POS) et  que les dispositions du PS soient compatibles avec les orientations de ce POS, qui doit tenir compte de la nécessaire cohérence de l'ensemble de l'agglomération (article 41, 1 et 2).

Le Plan-Sommaire d’Urbanisme (PSU)

C’est un document, qui fixe l'affectation des sols et définit le périmètre de chacune des zones d'affectation. Il édicte de façon sommaire, pour chacune d'entre elles, les règles, restrictions et servitudes particulières d'utilisation du sol. Les dispositions du PSU doivent être compatibles avec les orientations du Plan-directeur d'urbanisme (PDU), s’il en existe un. Ainsi, le PSU est un document qui donne la possibilité à chaque commune d’élaborer un document simplifié lui permettant de contrôler l’accroissement de l’urbanisation dans  sa localité (article 45, 1 et 3). 

Les facteurs réels du développement de l’urbanisation incontrôlée à Obili

Le boom démographique observé dans les pays africains s’accompagne des déviances urbanistiques causées par l’agrandissement désordonné des villes africaines. Cela entraîne une transformation négative de l’espace vital. Au point que M. Grawitz (2004 : 35) définit l’urbanisation incontrôlée comme « la transformation, plus ou moins rapide et non contrôlée,  d’une région rurale ou d’une petite agglomération, par suite d’une augmentation de la population  ou création d’une ville entraînant des changements sociologiques ». Autant dire, le fait de voir grandir ou naître des quartiers urbains, à l’intérieur desquels il n’y a aucun respect des règles d’urbanisme ou des lois sur l’urbanisation. De ce fait, les facteurs réels de l’urbanisation incontrôlée sont de plusieurs ordres, à savoir : les facteurs économiques et ceux sociaux.

 Les facteurs économiques

Ils jouent un rôle important parmi les causes de l’urbanisation incontrôlée. D’une part, avec la mise en place des programmes d’ajustement structurel[3] au début des années 1980, et un peu plus tard la dévaluation du Franc CFA en janvier 1994, l’on assiste à une paupérisation de toutes les catégories socio-économiques, du fait de la forte pression exercée sur les ménages urbains. D’autre part, les longues crises économiques  des années 1980 et 1990 se sont traduites par un faible investissement dans ce secteur de l’urbanisation. Au point qu’on assiste globalement à une détérioration rapide des infrastructures et des services publics urbains (OCDE/BAD, p.19), qui a engendré, à son tour, l’apparition de nouveaux quartiers pour la plupart précaires, qui sont envahis par les populations venant des campagnes à la recherche du mieux-être en ville (B. Tchuente Kom, 1996, 26).

Les facteurs sociaux

Ils sont de plusieurs ordres, à savoir : le non-respect des procédures foncières, le non-respect des règles d’urbanisme et les facteurs démographiques.

Le non-respect des procédures foncières

En effet, les ventes illicites des terres dues à la situation précaire des propriétaires terriens font en sorte que, dès lors que le nouveau propriétaire entre en possession de sa parcelle la préoccupation première est de se bâtir un local à son gré pour marteler son acquisition. Ainsi naît et grandit le désordre urbain, au point que la grande majorité de propriétaires des nouveaux quartiers ne possède pas de titre foncier (J. P. Onana Onomo, 2002, 82). Ce qui fait que les constructions ne respectent aucun plan d’urbanisation : 22,2% des habitants interrogés lors de notre enquête de terrain de 2013 à Obili reconnaissent avoir acheté les parcelles de manière illicite[4] et déclarent ne pas avoir de titre foncier. Et ce n’est pas H. B. Nguendo Yomsi (2008 : 20) qui nous démentirait : 

 « Ces nouveaux quartiers qui prolifèrent n’importe où, au gré des ventes légales et illégales des terrains par des propriétaires coutumiers, et qui se font d’eux-mêmes et à l’envers : a) d’eux-mêmes parce que sans intervention d’une autorité publique qui aurait dû mettre en place des structures d’accueil de l’urbanisation ; (b) à l’envers, parce que ces quartiers prennent d’abord la forme de semis de maisons qui se densifient par ajout de pièces , et les équipements viennent ensuite ».

Le non-respect des règles d’urbanisme

l se traduit par des constructions anarchiques et le manque d’assainissement dans le quartier. Au Cameroun, le Bucrep (2005 : 69) estime à 70%  le taux de population vivant dans les quartiers spontanés et n’ayant pas accès à un assainissement approprié (le taux d’assainissement étant de 15%). C’est le cas au quartier Obili, où l’hygiène et la salubrité ne sont pas respectés, au point que notre enquête de terrain de 2018 dénombre plus de  70% de la population, qui déclarent verser leurs ordures ménagères et eaux souillées dans la nature (en route, dans la rivière ou dans la rigole). Pour ce qui concerne la vidange des latrines, 17,5% seulement appellent la société de vidange, 72,5% utilisent des moyens, comme : ouvrir les vannes quand il pleut pour laisser couler les selles ou alors faire venir une personne qui va verser les produits dans le WC et ensuite le vider à l’aide des sceaux. Et 10% disent qu’ils préfèrent creuser un autre WC.

Les facteurs démographiques

L’urbanisation incontrôlée est aussi causée par un certain nombre de phénomènes démographiques, dont : l’exode rural, le taux de natalité des villes et le contrecoup démographique (V. Nga Ndongo et al, 2006 : 23).

 L’exode rural

De sources historiques, les origines de la naissance de plusieurs villes africaines correspondent à la période coloniale. En effet, les villes font leur apparition avec l’arrivée des colons en Afrique,  qui ont besoin des zones d’échange (en l’occurrence  des villes portuaires) pour l’écoulement de leurs produits et des villes internes pour mieux administrer les zones colonisées. Ce qui aura pour effet d’attirer les populations des zones rurales reculées vers ces endroits, qui commencent alors à représenter dans l’imaginaire populaire, le nouvel idéal de vie[5]. Après la colonisation, le système de centralité des services administratifs sera pérennisé par les États africains post-indépendants, au point que la ville va continuer de symboliser la réussite sociale. Ce système de centralité des services administratifs, qui s’observe dans les grandes métropoles africaines, est le véritable témoin de l’absence de planification urbaine dans ces métropoles. En dehors de quelques rares villes précoloniales (Mombassa au Kenya ou Tombouctou au Mali), les grandes métropoles camerounaises actuelles (Douala et Yaoundé), au Cameroun sont issues de l’emprise coloniale et attirent de nombreuses populations (V. Nga Ndongo et al, 2006, 23). C’est ce que confirment les personnes interrogées à Obili en 2013, qui déclarent que l’exode rural est à 34, 54% la cause de l’urbanisation incontrôlée ici.

 Le taux de natalité urbain

Le taux de natalité interne des villes, où la majorité des citadins de la 3è génération (enfants nés depuis les années 1970) est aujourd’hui constituée des jeunes de moins de 30 ans (qui constituent plus de 52% de la population de nos deux métropoles), est aussi un facteur important de l’urbanisation incontrôlée (H. Yamb, 2006 ; B. Chandon-Moet, 2009, 22), du fait des progrès de la médecine dans la prise en charge des maladies et du fait aussi de la subvention de certains médicaments, comme ceux traitant le paludisme (indispensable à la survie des enfants et des adultes), qui ont  diminué considérablement le taux de mortalité dans les villes.

Les contre-coups démographiques

Les contrecoups démographiques représentent ici les différents problèmes (guerres, génocides…), qui sont faits dans certains pays africains. Les populations sont ainsi obligées de se diriger vers d’autres pays. C’est ainsi que la crise des Grands Lacs, par exemple, a drainé un nombre non négligeable de réfugiés plus ou moins clandestins à Yaoundé, dont au quartier Obili où 6,12% des personnes enquêtées en 2018 sont des refugiées africains

Les effets pervers de l’urbanisation incontrôlée au quartier « Obili» sur l’assainissement urbain

La Banque africaine de développement (1990 : 4) considère l’assainissement comme « un ensemble de projets de développement, qui ont pour objet l’approvisionnement en eau potable, l’évacuation des effluents, des matières fécales, des déchets solides et des eaux de pluies ». Pour la Conférence de CorheWateraid, SDC et ONU-Habitat (2008 : 18), l’assainissement désigne «  l’usage de moyens et dispositifs pour la collecte, le transport, le traitement des excrétas, des eaux usées ménagères, des eaux de pluie, des déchets solides et des déchets industriels, de manière à assurer la dignité humaine dans un environnement propre et sain pour tous ». Pour Stéphane Frioux (2007), l’assainissement urbain ne se réduit pas seulement « à l’évacuation par l’égout des eaux usées, mais inclut tous les procédés visant à rendre la ville saine ou salubre, avec des logements et des espaces publics qui respectent des plans d’urbanisme. Ce  qui paraît être la meilleure façon de prévenir les fléaux sociaux, comme : la tuberculose, les épidémies (choléra) ou les maladies quasi endémiques (fièvre typhoïde) ». Bref, nous entendrons par « assainissement urbain » ici le fait d’avoir une ville ou un quartier construit dans les règles de l’urbanisme, où l’on peut facilement y accéder et où l’environnement est sain. C’est dans cette lancée que urbanisation non contrôlée observée au quartier Obili produit des effets, qui nuisent à l’épanouissement des habitants. À Obili, ces conséquences se manifestent respectivement par : des constructions sans servitude (58,18% des opinions récoltées), la récurrence des maladies de la saleté (29,09% du déclaré des enquêtés), l’insécurité grandissante (07,27%  des avis recueillis) et la pollution de l’environnement (05,46% du déclaré des enquêtés).

L’accessibilité difficile  dans le quartier

Les enquêtes de terrain de 2013 et 2018 révèlent de nombreux problèmes d’assainissement au quartier Obili, comme : le manque de servitudes entre les maisons, le manque d’égouts pour les eaux de ruissèlement et les constructions anarchiques, qui empêchent aux camions de l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) de circuler aisément dans les entités de ce quartier pour faire leur travail. Par ailleurs, 75,5% des personnes interrogées en 2018 affirment qu’elles ne peuvent accéder à leur domicile uniquement à moto et à pieds, contre 24,5% à voitures.

La récurrence des maladies de la saleté

Au quartier Obili, l’hygiène de vie est des plus mauvaises, elle est accentuée lors des saisons de pluies avec les eaux torrentielles, qui dispersent les déchets, les eaux d’égouts et des rigoles sur des grandes distances, en favorisant ainsi la propagation des pathologies spécifiquement urbaines, comme : le choléra, la dysenterie amibienne, le paludisme, la typhoïde, etc. (A. C. Pambo).  En saison sèche, ces germes sont dispersés par les mouches, qui prolifèrent, au point qu’on observe aussi une forte densité de la population qui se concentre à l’intérieur des habitations spontanées, construites sans respect d’aucune norme d’urbanisme avec des latrines, qui débordent. À plusieurs endroits, on rencontre les déchets ménagers, qui jonchent les petites ruelles de quartier : plus de 50% des personnes interrogées à Obili confirment qu’ils souffrent très régulièrement des maladies sus-évoquées liées à cette carence en assainissement du quartier.

L’insécurité grandissante

La montée en puissance de l’insécurité en milieu urbain est due pour une grande part à l’urbanisation incontrôlée, qui constitue un véritable défi, du fait qu’elle prend des proportions alarmantes. 30,61% des personnes interrogées à Obili en 2013 parlent des mauvaises relations entre voisins, tandis que 12,24% évoquent les problèmes d’insécurité récurrente, comme : les crimes, le vol, les viols, les agressions, les litiges entre voisins, les bagarres.

La pollution de l’environnement

Le problème de la gestion de l’environnement se pose avec acuité dans toutes les grandes métropoles d’Afrique, dans la mesure où la majorité des villes africaines connaît une croissance urbanistique et démographique non contrôlée. En effet, nombre de villes produisent plus de déchets et eaux usées qu’elles ne peuvent en ramasser ou évacuer, du fait surtout de la situation économique très peu propice à ce genre de dépenses (B. Tchuente Kom, 1996, 137-139 ; E. Ngninkam, 2010, 53). Ainsi, 52,71% de personnes interrogées à Obili en 2018 évoquent des problèmes récurrents de mauvaises odeurs, de pollution de l’air et de l’eau.

 Conclusion

Au terme de cette analyse interactionniste à la Goffman, force est de constater que la prolifération des constructions anarchiques au quartier Obili est due au financement insuffisant de l’urbanisation, au non-respect des procédures foncières et des règles d’urbanisme, à la croissance démographique urbaine, et surtout à l’incivisme des habitants de ce quartier populaire. Cette foultitude de facteurs cachés favorise, à son tour, le manque de servitudes de passage dans le quartier, des maladies de la saleté, les mauvaises odeurs dans le quartier, la pollution de l’environnement, et enfin l’insécurité grandissante dans le quartier. Aussi faudrait-il d’abord sanctionner sans état d’âme tous les réfractaires à la loi du 21avril 2004 ; et ensuite œuvrer au recyclage des multiples ordures ménagères qui jonchent de part et d’autre ce quartier mythique de la capitale politique du Cameroun, qu’est Yaoundé. Voilà les deux grands prix à payer pour qu’Obili devienne un quartier éblouissant, et pour que ce papier sociologique ne reste pas que pure spéculation (É. Durkheim, 1986 : 38-39).

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End Notes

[1] Document stratégique du sous-secteur du développement urbain et de l’habitat (2011 : 20).[1] Loi n°2004/003 du 21 avril 2004 régissant l’urbanisme au Cameroun.

[2] Plan-Directeur d'Urbanisme, Plan d'Occupation des Sols, Plan de Secteur, Plan-Sommaire d'Urbanisme.

[3] La vision étatique en matière de développement urbain est orientée sur la volonté de maîtriser le développement des villes pour y promouvoir la gouvernance urbaine durable et en faire de véritables pôles de production et de consommation (Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi, 2009, p. 56).

[4] www.ongola.com/noms-quartiers.htm.com (consulté le 14/09/2013).

[5] Dérivé de « obligatoirement », mot français trop compliqué pour la bonne prononciation de la très grande majorité des habitants d’« Obili ».

[6] Article 3 du décret n° 77/24 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles, modifié et complété par le décret n° 82/241 du 24 juin 1982.

[7] Processus endogène par lequel les membres d’une communauté s’investissent, au moyen de leurs forces, talents et habiletés, pour construire ensemble l’avenir de leur canton/village/quartier/bloc, avec ou sans l’intervention des pouvoirs publics ou des partenaires au développement, à travers des projets collectifs conçus et implémentés selon l’approche « bottom-up » (planification par le bas).

[8] L’internat Sainte Thérèse, situé à la montée chapelle Obili, est une structure sociale de prise en charge des enfants en détresse (orphelins du VIH/SIDA, enfants abandonnés, enfants de parents gravement handicapés). Il leur apporte un encadrement psychosocial par des enseignements spirituels et moraux, en vue de les préparer à un avenir meilleur.

[9] Loi n°96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l'environnement.

[10] C’est une politique d’aide au développement, proposée par le FMI à tout PED candidat au rééchelonnement de sa dette, et visant à rétablir les grands équilibres (budget, balance de paiement…), à libéraliser son économie et à y instaurer la concurrence.  Les réformes relatives à l’ajustement structurel se traduisent par des restrictions des budgets des services sociaux au profit du service de la dette.

[11] La législation foncière camerounaise interdit l’achat d’une parcelle non immatriculée, à compter de juillet 1974.

[12] À ce sujet, regarder le film-documentaire intitulé « Rêve corrompu », dont l’un des auteurs de ce papier est l’acteur principal, en tapant sur TV5 Afrique Streaming.